Juliet était derrière le comptoirs, en train de servir un client, lorsque la porte s'ouvrit. Elle s'illumina immédiatement en reconnaissant le garçon qui se tenait devant elle et son cœur se souleva. Il avait ce pouvoir la, celui de la faire se sentir plus légère. Elle se retourna vivement, se recoiffa avec ses doigts et lissa son tablier. Elle se souvenait parfaitement de la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. C'était ici, au même endroit, lui assis sur un des nombreux tabourets, elle servant les clients. Il était resté planté la toute la soirée. Cela avait beaucoup intrigué la jeune fille qui était finalement allée à sa rencontre. A partir de la, ils étaient devenu très proches. Avec lui, elle oubliait tous, et ils pouvaient parler durant des heures. Depuis, Cameron venait souvent prendre son café ici, ce qui n'était pas pour déplaire à la jeune femme, bien au contraire. Elle adorait lorsqu'il lui rendait visite au café. Elle éprouvait la sensation d'être unique et surtout chanceuse que quelqu'un comme lui ai cette attention pour elle. Il fallait avouer qu'elle l'appréciait beaucoup. Elle aimait son humour comme son coter calme et rassurant. Elle se sentait bien avec lui, en sécurité. Elle déposa doucement la commande du client qu'elle était en train de servir pour ne pas tout renverser avant de s'occuper de son ami. Le ton qu'il utilisait pour lui parler la faisait fondre, littéralement. Elle rougit discrètement avant de lui répondre.

« A merveille ! Et toi ? Lui demanda-t-elle d'un ton affectueux. Elle lui décocha un sourire radieux et se dirigea vers le garçon qui s'asseyait sur un tabouret du comptoir. Qu'est ce qui te ferait plaisir aujourd'hui ? Je présume que tu n'es pas uniquement venu pour voir ta serveuse préférée … » Le rire cristallin de la jeune femme résonna quelques secondes dans la pièce.

« Mais si vous faites toujours ces délicieux milkshakes à la fraise, je ne dis pas non. A condition que tu me le prépares, évidemment » Répondit-il, joyeusement. « Pourquoi pas ! » Lança la jeune femme énergiquement en se retournant. Juliet avait en quelques mois, fait des progrès fulgurants. Elle apprenait extrêmement vite et c'était habituée à son travaille si rapidement, qu'elle savait à présent préparer toutes les boissons proposées dans le café sans créer de catastrophe. Elle fit face au plan de travaille et commença sa préparation. La serveuse vida une dose de lait dans le mixeur, une bonne portion de fraise, un peu de sucre et de la glace à la vanille. Elle versa ensuite la préparation dans un grand verre qu'elle déposa devant le jeune homme en y ajoutant une paille. « Voilà pour toi, fait avec amour ! » Encore une fois, son petit rire accompagnait ses paroles.

Juliet se sentait si bien avec Cameron, qu'elle aurait aimé que ce moment dure toujours, que le garçon ne doivent jamais quitter le café, qu'ils passent leur journée ensemble. Elle était consciente qu'il était plus jeune qu'elle, évidemment, mais cela ne l'avait jamais gêné plus que ça, elle n'y portait pas vraiment attention d'ailleurs. Elle se sentait comme une gamine avec lui, il était si grand, si mature que la différence d'âge disparaissait à ses yeux. Elle l'admirait pour ça.

Elle essayait de ne pas trop réfléchir pas à un quelconque avenir avec le garçon, elle préférait prendre la vie comme elle venait. Malgré ça, Juliet se rendait bien compte qu'il lui était à présent impensable de vivre sans lui. Elle s'était très rapidement attaché à lui, trop rapidement même. Aujourd'hui, elle ne savait pas bien ce qu'elle voulait. Que leurs relation évolue peut-être, mais elle ne savait pas ce que le jeune homme, lui, voulait. Et si il ne la voyait que comme une simple amie ? On encore moins que cela ? Après tous, il se voyaient rarement en dehors du café, peut-être qu'il ne la considérait que comme une serveuse quelconque ?

Cameron sirotait sa boisson lorsqu'elle se remit au travaille. Sautillant entre toutes les tables, elle prenait les commandes des quelques clients présents. Lorsqu'elle se retourna pour regagner le comptoirs, elle vit son ami, appareille photo dans les mains, en train de la mitrailler. « Pourquoi t'obstines-tu à me prendre en photo ? Je ne suis pas mannequin, et je suis sûr qu'un tas de jolies filles seraient d'accord pour que tu les prennent en photo ... » Lui lança-t-elle brusquement.